Erard de concert 2m45 de 1841 en bois de courbaril en attente de restauration dans l'atelier de Marion Lainé en Savoie

Restauration à venir courant 2023 : Erard 2m45 de 1841 en courbaril

Erard de concert 2m45 de 1841 en bois de courbaril en attente de restauration dans l'atelier de Marion Lainé en Savoie
Erard 2m45 de 1841 en bois de courbaril. 

Cet Erard a été fabriqué en 1841 à Paris. Son placage est du courbaril, bois exotique très chaleureux et ramageux.
La restauration complète de cet instrument va nécessiter le remplacement du sommier des chevilles, la restauration de la table d’harmonie, les regarnissage des feutres de mécanique et clavier, la conservation de l’ivoire et de l’ébène du clavier d’origine, les réparations de placages, un vernis gomme laque naturelle au tampon, un réglage complet de la mécanique et une préparation d’harmonisation très poussée pour les concerts de la Collection Balleron.

piano Erard sur scène au théâtre du jeu de Paume à Aix en Provence

Préparation Erard 1877 Collection Balleron, Jan Schultsz, Festival de Pâques, Aix en Provence

Dans les cadre du Festival de Pâques, Jan Schultsz a choisi de jouer le piano Erard 2m45 de 1877 de la Collection Balleron pour accompagner les voix de Nikola Hille et Marina Viotti au beau théâtre à l’italienne du Jeu de Paume à Aix en Provence

Jan Schultsz, piano
Nikola Hille, voix
Marina viotti, voix

piano droit Erard N°12 Grand oblique de 1862 en palissandre avec clavier ivoire

Erard N°12 “Grand Oblique ” — 1862

piano droit Erard n°12 grand oblique en palissandre clavier ivoire et ébène 1862

Restauration Client

Marque : Erard
Modèle : N°12 “Grand Oblique
Taille : 1m20
Fabrication : France
Année de fabrication : 1862
Structure : cadre serruerie, cordes parallèles
Mécanique : Erard à simple échappement
Clavier : 85 notes du la au la, ivoire et ébène d’origine
Pédales : celesta et forté
Ebénisterie : palissandre fucshiné
Style : classique français
Année de restauration : 2020
Lieu de livraison : Gardanne (83)

Description de la restauration :
- Restauration du clavier avec préservation de l’ivoire d’origine
- Remplacement cordes et chevilles sur sommier d’origine
- Flipotage et conservation vernis d’origine de la table d’harmonie
- Regarnissage des étouffoirs
- Regarnissage des têtes de marteaux et des feutres/peaux de mécanique et clavier
- Regarnissage de la céleste
- Reprise du vernis au tampon
- Réglage complet de la mécanique
- Harmonisation du timbre

Luc Reyrolle, particulier, à propos de son Erard 0 de 1910

Il y a quelques années, cherchant un piano pour notre maison de vacances, j’avais eu le bonheur de dénicher un Erard 0 (…qui va bien avec Fauré et Ravel), piano de famille bradé avant déménagement.
Derrière une importante irrégularité au jeu se devinait un potentiel musical, érodé par les années, et, le temps de construire le salon qui devait accueillir dignement ce quart de queue, a muri l’idée de chercher un professionnel pour prendre soin du presque centenaire.
Le bottin savoyard m’ayant donné quelques noms, dont celui de Marion Lainé, l’intérêt affiché par celle-ci pour les pianos anciens et la lecture des précédents satisfécits sur son site m’ont convaincu de faire appel à elle…
Rencontre heureuse, ô combien réussie !
Rencontre‑s faudrait-il dire : la nôtre, avec cette femme simple, agréable, partageant sa passion avec générosité… Mais aussi rencontre singulière entre elle et notre piano qu’elle a adopté en deux jours passés à son chevet : du « ah, là, il va falloir l’aider… » des premières minutes à le jouer, en passant par « il a des choses à dire », jusqu’au « …lumineux ! » dont elle le qualifiait deux (longs) jours de travail plus tard, tandis que nous nous risquions à découvrir un piano à l’expression redéployée : toucher transformé – régulier, direct et léger, nuancé et sensible – sonorité riche, cohérente entre les registres, arrondie et équilibrée…
Plaisir décuplé sous nos doigts d’amateurs sur cet instrument dont ses mains sont allées chercher le meilleur, avec minutie, précision, et une exigence qui lui ferait oublier la pendule !

Un grand merci pour votre passion, la finesse de votre travail, la magie de votre art.

Restauration

Hommage à Auguste Tolbecque — Enregistrement sur Erard 1877

Oeuvres méconnues du compositeur, luthier et facteur d’orgues, Auguste Tolbecque, réunies sur un très beau disque pour le centenaire de sa mort.
Enregistré au Studio Sequenza de Montreuil,
sur le piano de concert Erard 2m45 de 1877 de la Collection Balleron

Sous le label Passacaille
Disponible sur Qobuz en cliquant ici

Christophe Coin violoncelles,
Jean-Luc Ayroles, piano

Fabienne JUDONG-MANUEL à propos de son Erard modèle 1 de 1897

2012. Une visite chez Emmaüs. Y’a souvent rien, mais parfois des surprises. On aime y trouver nos meubles au hasard des coups de chance. Mais cette fois, oh, un piano à queue, éraflé, édenté, presque injouable, se tient là et aussitôt on tourne autour et on se prend à rêver. On l’adopte, mais on n’aura pas le temps de le soigner tout de suite. Notre Erard est sorti d’atelier à la fin du XIXeme siècle. Il semble avoir eu de la voix, avant…

2015–2016. On le sort du garage pour intégrer le salon. Paul répare les balafres du meuble, change les ivoires, fait briller les laitons et les vis, redonne du lustre au meuble noir, change des feutres et prépare la mécanique des étouffoirs. Pour le reste il nous faut un facteur de pianos. Mais ce travail n’est pas à la portée de tout le monde. A l’issue de l’intervention d’un professionnel, la mécanique devient « jouable », mais le toucher est moins précis que son petit frère le piano droit. Le son est disparate, notes dures et notes sourdes. C’est raté. OK on a compris, c’est pas à mettre dans les mains d’un technicien de piano ordinaire.

2019. Comment trouver l’une des rares personnes capable de faire renaître cet instrument ancien ?
Quelques recherches sur internet plus tard, les spécialistes de haut niveau et capables de restaurer les pianos anciens, sont rares, mais ça existe encore ! Et justement Marion est en Savoie ; aurait-elle été à Paris que je l’aurais contactée malgré tout.

S’ensuivent 3 jours de travail précis et intense. Enlever les bruits parasites, réglage complet de la mécanique, retour à un enfoncement plus faible, préparation des têtes de marteaux, harmonisation ; Marion respecte la conception de ce piano, et se coltine à la matière. Pas de répit, chaque réglage va être parfait, chaque défaut va être résolu, l’un après l’autre. Pas de concession, pas d’excuse, c’est fait pour marcher, très bien même, et ça marchera.
En 2 jours de travail sur la mécanique, le toucher est métamorphosé, et le son est déjà modifié !
Le 3eme jour porte principalement sur la réharmonisation et la finition du toucher. Là encore chaque timbre est refait entièrement. Les opérations de piquages et de réglages s’enchaînent à un rythme soutenu. Elle maîtrise.

Le piano s’ébroue et (re)trouve une plénitude musicale que je n’imaginais pas.
Ouah que ça peut être beau un Erard !
Géniale la conception ! Et Mozart, Chopin, Debussy, Bach, tout sonne avec du corps et de la subtilité. J’aimerais aussi l’entendre en version Jazz, je parie que tout lui va.

Géniale Marion de mettre un immense professionnalisme et savoir-faire, au service de la musique, à travers un instrument né bien avant nous et qui retrouve un beau présent et un bel avenir.
Et un grand merci pour m’avoir indiqué comment on joue d’un Erard, car seule je n’aurais jamais trouvé.

Le boîteux cheval de pré est redevenu un pur-sang de course.
Et maintenant il transporte le musicien et porte la musique !
Et je n’en reviens pas d’avoir ce piano chez moi.
Merci.