Lénore Gouyet, professeur de piano au Conservatoire de Chaville, concernant son Steinway M de 1929
Un grand merci pour le travail que vous venez de faire. Mon piano (Steinway M 1929) a retrouvé son beau chant et moi le plaisir de jouer.
Enregistrement François Frédéric Guy — Arsenal de Metz
François Frédéric Guy a choisi le Pleyel Extra Grand de Concert de 1905 de la Collection Balleron pour l’enregistrement de son disque Chopin qui sortira prochainement sous le label la Dolce Volta.
Le travail de préparation du piano, en étroite collaboration avec le pianiste, était extrêmement enrichissante, tant sur le plan technique que sur l’approche des pianos anciens sur la lecture de la partition.
L’Arsenal de Metz est un lieu mythique, réputé pour ses qualités acoustiques extraordinaires. C’est un lieu d’enregistrement on ne peut plus rêvé.
Pour voir tous les enregistrements réalisés avec Marion Lainé
Article Var Matin consacré à la restauration du modèle D‑274 de l’opéra de Toulon


CURE DE JOUVENCE POUR LE STEINWAY DE L’OPÉRA
Le 28/02 à 11h26 MàJ 28/02 à 11h26
Pour inaugurer la restauration de son piano Steinway, l’Opéra a invité la pianiste Marie Vermeulin, dont les doigts ont virevolté sur le clavier pour interpréter les 13 Scènes d’enfants, op.
Pour inaugurer la restauration de son piano Steinway, l’Opéra a invité la pianiste Marie Vermeulin, dont les doigts ont virevolté sur le clavier pour interpréter les 13 Scènes d’enfants, op. 15, de Robert Schumann et les Femmes de légende de la compositrice française Mel Bonis (1858–1937) : Ophélie, Phoebé, Desdémone, Omphale, Mélisande, Salomé. Les applaudissements ont confirmé que le piano pouvait entamer une seconde vie. Claude- Henri Bonnet, directeur général et artistique de l’Opéra, a commenté « conçu en de 1955, ce piano a été acheté par l’Opéra en 1964 et a été apprécié par de nombreux grands pianistes, de Michelangeli à Rubinstein. Après avoir rendu de bons et loyaux services pendant très longtemps, parfois été malmené, il a été relégué dans un coin. Les pianistes Alexandre Tharaud et Bertrand Chamayou ont incité à le restaurer car ils le trouvaient ’ bien chantant ». La résurrection de cet instrument a été rendue possible grâce au mécénat de l’association Provespérance, qui favorise les projets culturels et artistiques en Provence, par le biais de Gérard Cerruti, président de l’Union Patronale du Var. Marion Lainé, restauratrice indépendante, lui a consacré 700 heures pour enlever les vestiges du temps et du jeu puis retravailler le son.
Parution au Dauphiné Libéré — édition Chambéry 14 février 2020
https://c.ledauphine.com/liseuse/73A/20200214
Les Steinway et Bechstein n’ont pas de secrets pour Marion Lainé. Son défi du moment, c’est de retrouver l’âme du piano de l’opéra de Toulon. Photo Le DL /Sylvain MUSCIO
Voilà plus de 700 heures que Marion Lainé planche sur le piano Steinway de l’Opéra de Toulon. Tâches de café, poussière, rouille…, il était en très mauvais état quand elle a remporté l’appel d’offres pour le réparer. Il était même tombé et un pied avait traversé le plancher à deux reprises ! En faisant défiler les photos prises au smartphone, Marion Lainé remonte le temps. Sur les clichés, on retrouve le piano à queue dans toutes les positions. À l’envers, dénudé, poncé, vernis, poli…
Patiemment, une pièce après l’autre, et une étape après l’autre, Marion Lainé a joué sa partition pour sauver ce qui pouvait l’être. Parfois, c’est elle qui a le mauvais rôle et qui, appelée par les assurances ou pour un héritage, doit prononcer la mort d’un piano mangé par les vers ou ravagé par un dégât des eaux. Mais c’était possible de redonner une deuxième vie au piano de l’opéra de Toulon. Un défi estimé à 40 000 euros. C’est beaucoup, mais c’est quatre à cinq fois moins qu’un Steinway neuf.
Restaurer un piano, un défi technique et artistique
Son savoir-faire, Marion l’a acquis en école spécialisée mais aussi dans les maisons allemandes et italiennes où elle a travaillé pour parfaire sa connaissance des instruments et sa technique. Un métier-passion dans lequel elle excelle. Avec l’humilité des artisans qui, sans cesse, sur le métier remettent leur ouvrage. « Je m’estime toujours en apprentissage », sourit-elle. « Même si j’ai hérité d’un certain goût pour le travail bien fait », dit-elle en jetant un coup d’œil et un sourire au portrait de son grand-père, accroché dans l’atelier.
Métal, bois, cordes, feutre, ivoire, vernis… Restaurer un piano est un défi d’une grande technicité quelle que soit la matière. Dans son atelier, Marion Lainé décline ses gammes : tantôt elle joue de la perceuse, de la ponceuse, ou enroule les cordes autour des chevilles. Mais son instrument préféré c’est le pique-marteau. Un outil qui lui permet d’harmoniser la voix du piano en piquant jusqu’à 4 000 fois sur les différents feutres. Au bon endroit et avec la juste précision.
« Le but de la restauration, c’est de retrouver l’âme de l’instrument », résume Marion Lainé. Un défi tout aussi technique qu’artistique. « C’est un travail de précision, où l’on ne supporte pas d’approximation. Il ne faut pas que ce soit bien, il faut que ce soit parfait », sourit la restauratrice. « On travaille au quart de millimètre. Mon travail, c’est de rendre la précision de l’attaque, la souplesse du toucher, la dynamique du son. »
Comme tous les restaurateurs de piano, Marion Lainé travaille, dès le début de la réparation, avec l’idée du son à laquelle l’instrument peut arriver. Et les derniers réglages seront réalisés sur place, comme pour chaque piano. Elle partira de Savoie le 17 février, direction Toulon. Pour, une dernière fois, retravailler le son.

Technicienne de concert lors de festivals
C’est une autre facette du métier de Marion Lainé. La Savoyarde fait partie des rares restaurateurs de pianos qui participe à la Folle journée de Nantes ou au Festival de pianos de la Roque d’Anthéron. Là-bas, elle joue les techniciennes de concert. Pour adapter les pianos à la fois au jeu, au programme mais aussi au trac des concertistes. Là encore, les connaissances et la précision de Marion sont appréciées à sa juste valeur. Car le pianiste, contrairement aux autres musiciens, ne se déplace pas avec son instrument. « Ce qu’il faut, c’est arriver à comprendre ce que les pianistes expriment avec des émotions, et opérer très rapidement le réglage qui va leur permettre de retrouver leurs marques et d’évacuer le stress », explique Marion, en souriant. Quand, un jour, un pianiste lui a lancé : « Marion, il est trop chaud, là, je me brûle en fond de clavier ! ». Elle avait 10 minutes pour ouvrir le piano, et opérer ses réglages sur les touches du clavier pour résoudre le problème qui gênait tant le pianiste avant d’entrer en scène.
Dans le métier, il faut savoir aussi composer avec une part d’improvisation. Mais rien d’insurmontable pour Marion. Avec son pique-marteau en poche, sa bonne humeur et son savoir-faire, les pianos, quels qu’ils soient, elle en fait son affaire.
Hommage à Auguste Tolbecque — Enregistrement sur Erard 1877
Oeuvres méconnues du compositeur, luthier et facteur d’orgues, Auguste Tolbecque, réunies sur un très beau disque pour le centenaire de sa mort.
Enregistré au Studio Sequenza de Montreuil,
sur le piano de concert Erard 2m45 de 1877 de la Collection Balleron
Sous le label Passacaille
Disponible sur Qobuz en cliquant ici
Christophe Coin violoncelles,
Jean-Luc Ayroles, piano
Pour visualiser les photos de l’enregistrement
Hommage à Auguste Tolbecque — Enregistrement sur Erard 1877
Oeuvres méconnues du compositeur, luthier et facteur d’orgues, Auguste Tolbecque, réunies sur un très beau disque pour le centenaire de sa mort.
Enregistré au Studio Sequenza de Montreuil,
sur le piano de concert Erard 2m45 de 1877 de la Collection Balleron
Sous le label Passacaille
Disponible sur Qobuz en cliquant ici
Christophe Coin violoncelles,
Jean-Luc Ayroles, piano
Pour voir tous les enregistrements réalisés avec Marion Lainé
Patrick N. , particulier, à propos de son Pleyel Marigny
Il y a quelque part en Savoie une jeune femme extraordinaire qui fait murmurer les pianos à son oreille…
Ces pianos qui trônent fièrement dans nos salons, et qui au fil des ans, perdent de leur caractère et de leur prestance.
Ce fut le cas de mon PLEYEL MARIGNY, jeune quinquagénaire, qui malgré mes soins avait perdu son éclat sonore.
J’ai fait appel à Marion, qui durant toute une journée s’est occupé de lui, a soigné ses marteaux, les touches de son clavier, a réglé toute sa mécanique profonde lui permettant ainsi de retrouver toute sa fougue et son éclat sonore.
Et depuis, c’est avec un plaisir immense que je le fais résonner dans la maison comme jamais.
Un grand MERCI pour ce savoir faire incomparable et cette merveilleuse rencontre.